Il est encore rare, quand on demande à un enfant ou un adolescent ce qu'il veut faire une fois adulte, qu'il réponde : "devenir mon propre patron !".
Pourtant, l'esprit d'entreprise favorise l'innovation, l'acquisition de compétences utiles tout au long de la vie et bien sûr, la possibilité de gagner de l'argent à terme.
L'esprit d'entreprise peut s'appliquer à n'importe quelle carrière ou domaine et bénéficie même à ceux qui ne se destinent pas à la création d'entreprise ou à devenir indépendants. De nombreux personnes commencent comme employés d'organisations. L'entrepreneuriat n'est peut-être pas le cheminement de carrière qu'ils ont choisi, mais les compétences entrepreneuriales peuvent toujours être mises à profit.
L'entrepreneur va chercher à avoir un impact, à changer les choses ou à les améliorer. Les employés ayant des qualités entrepreneuriales veulent faire partie de la solution.
Le goût d'entreprendre est généralement étouffé au cours de l'enfance. Lorsque vous fournissez un outil ou un jouet à un enfant et que vous ne lui dites pas comment l'utiliser, l'ingéniosité et la créativité de la façon dont il va l'utiliser sont frappantes. La vraie question est de savoir comment les adultes, parents et éducateurs, doivent encourager ce génie au lieu de l'écraser.
L'objectif principal est d'encourager les compétences de la vie courante qui font partie intégrante du monde des jeunes pousses ou start-up, comme la persévérance et la capacité à apprendre de ses erreurs.
Les enfants font cela intuitivement lorsqu'ils sont très jeunes, mais lorsqu'ils arrivent à l'âge de 6 ou 7 ans, ils deviennent plus conscients du regard des autres et commencent à dire des choses comme "Oh, je suis stupide" lorsqu'ils se trompent. Il s'agit de les aider à comprendre qu'ils n'échouent pas mais qu'ils apprennent et que les erreurs font partie intégrante de leur développement.
L'esprit d'entreprise valorise la prise de risque, la flexibilité et la remise en cause de l'autorité - des traits de caractère qui sont pénalisés à l'école. Il n'est pas difficile de voir comment l'esprit d'entreprise pourrait être écrasé dans une institution aussi rigide qu'un système éducatif.
Ne pas tout savoir - tout en ayant le courage d'essayer de nouvelles solutions - est l'une des plus grandes compétences entrepreneuriales. Les éducateurs doivent permettre aux élèves d'admettre qu'ils ne savent pas quelque chose et leur donner ensuite les moyens d'aller chercher la réponse.
Si l'accent mis sur les STIM (science, technologie, ingénierie et mathématiques) peut fournir la connaissance industrielle nécessaire pour l'innovation, lorsqu'il s'agit de la pensée entrepreneuriale, les arts ne peuvent être ignorés.
Les programmes qui cherchent à encourager la créativité par l'art, le théâtre et d'autres modalités créatives, réussissent beaucoup mieux à créer des agents de changement bien équilibrés, surtout à long terme, que les programmes axés uniquement sur les STIM.
Les écoles sont responsables non seulement en tant que responsables des programmes d'études, mais aussi en tant que conseillers d'orientation professionnelle, ce qui ouvre une autre possibilité d'encourager l'esprit d'entreprise. Au lieu de cela, de nombreuses écoles le découragent par omission.
Une manière de faire est de traiter le métier comme une opportunité d'acquérir une expertise. Un enfant de maternelle peut vouloir devenir pompier ou infirmier. Encouragez-le à voir quelles sont les qualités ou compétences nécessaires à l'exercice de ces métiers. Comment peut-il devenir le meilleur pompier, le meilleur infirmier et en quoi ces compétences peuvent-elles l'aider dans d'autres domaines ? Plus tard, voyez avec lui comment acquérir ces compétences et si elles peuvent être utilisée à terme pour créer une entreprise.
L'esprit d'entreprise : Nature ou éducation ?
Il va sans dire qu'aucun effort d'éveil ou d'éducation n'assurera à votre enfant de devenir le prochain Jeff Bezos ou Elon Musk. Certains affirment même que toute tentative est futile et qu'on ne devient pas entrepreneur, on naît ainsi.
D'autres contestent cette vision de la nature sur l'éducation. "Les entrepreneurs ne sont pas de super-héros dotés de pouvoirs spéciaux ; ce sont juste des gens ordinaires qui étaient si passionnés par la découverte de quelque chose de nouveau qu'ils ne pouvaient plus attendre que cela soit créé - ils devaient agir eux-mêmes", a déclaré Rob Kingyens, fondateur et PDG de Yellowbrick, qui s'associe à des universités et des entreprises de médias pour créer des cours en ligne autour des industries de la mode, du sport ou de la musique.
"Ce que nous avons découvert, c'est que si vous alimentez suffisamment la passion d'un enfant, il va y trouver sa propre voie", a-t-il ajouté. "C'est la base de l'esprit d'entreprise".
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