Quelle est l'une des clés pour éviter les disputes constantes avec votre enfant ? Croyez-le ou non, c'est la même compétence qui vous aidera à traverser n'importe quelle situation de crise : votre capacité à rester calme. Lorsque votre enfant est contrarié, anxieux ou en colère, réussir à garder votre calme est la moitié du chemin vers une sortie de crise efficace.
Reconnaître ce qui déclenche votre colère
Comprendre les éléments déclencheurs est la première étape pour s'assurer que vous ne perdez pas notre sang-froid.
Votre déclencheur peut être votre enfant qui vous dit "Non !" pour la énième fois de la journée, votre ado qui lève les yeux au ciel quand vous lui demandez comment s'est passée sa journée ou quand vous lui demandez de ranger sa chambre.
En reconnaissant vos déclencheurs émotionnels ainsi que les sensations physiques qui y sont associées, vous êtes mieux équipée pour vous dire :
"Ok, je reconnais ce sentiment, et il me conduit toujours à perdre mon sang-froid. Prends le temps de te calmer."
C'est ce qu'on appelle le dialogue intérieur positif et c'est très efficace. La partie calme et maîtrisée de votre cerveau dit à la partie colérique de votre cerveau de se calmer.
Lorsque vous pouvez reconnaître ce qui vous frustre le plus, vous êtes sur la bonne voie pour empêcher votre calme de s'envoler.
Sachez que nous pouvons tous apprendre à être plus calmes. Nous disons à nos enfants qu'ils doivent apprendre à se calmer et à ne pas réagir de manière excessive. Nous pouvons faire de même.
Si vous êtes sur le point de perdre votre sang-froid, pensez à vous arrêter pour respirer profondément, cela vous permettra de gagner du temps avant de faire ou de dire quelque chose que vous pourriez regretter.
S'éloigner des disputes
Lorsque vous sentez que vous êtes en train de perdre patience, éloignez-vous de votre enfant. Non seulement vous éviterez ainsi de vous engager sur la mauvaise voie, mais vous montrerez également à votre enfant comment réagir lorsqu'il se sent lui-même dépassé.
Pour les enfants plus âgés, n'hésitez pas à dire :
"Tu sais, je ne suis pas prêt à te parler de ça maintenant, alors je vais rester seul quelques instants jusqu'à ce que je puisse me calmer".
Trouvez de nouvelles façons de communiquer avec votre enfant
Nous tombons parfois dans les mauvais schémas de communication, peut-être appris de nos propres parents. Il peut s'agir d'infliger à nos enfants le traitement du silence, de les ignorer, de les laisser trop longtemps seuls, de donner des punitions trop sévères, de crier, de faire des remarques sarcastiques ou blessantes, de jurer et d'insulter dans le feu de l'action.
Il est très facile de tomber dans ce schéma, en particulier lorsque vous avez un enfant qui crie, qui est insoltent, qui jure ou vous agresse.
Mais encore une fois, il est important de se rappeler que vous montrez à votre enfant comment gérer sa colère et sa frustration. Et ce n'est pas seulement un modèle pour leur enfance et leur adolescence, mais aussi pour leur vie d'adulte.
Cela ne veut pas dire que vous ne pouvez pas exprimer votre colère, votre déception ou votre frustration à votre enfant. Souvent, nous avons besoin que nos enfants sachent que nous ne sommes pas heureux, mais nous devons trouver des moyens d'exprimer nos sentiments de manière appropriée.
Pour une communication saine, il faut que vous et votre enfant soyez calmes. Ne vous approchez pas de lui s'il est encore en colère contre vous ou si vous êtes encore trop en colère pour parler.
Soyez brefs et précis dans vos commentaires. Voici quelques exemples :
"Je n'apprécie pas quand je rentre du travail et que tu n'as fait aucune de tes corvées. S'il te plaît, fais-les maintenant."
"Je n'aime pas quand tu prends les jouets de ton frère et que tu le fais pleurer. Rends-lui et demande-lui pardon."
"Tu sais que la règle dans notre maison est de terminer ses devoirs avant la télévision. Plus d'écran avant d'aller se coucher."
Lorsque vous avez terminé, passez à autre chose. Ne vous attardez pas sur ce qui vient de se passer.
Ne vous sentez pas coupable
Pour la plupart des parents, le pire quand on perd son sang-froid, c'est ce que l'on ressent après coup. Perdre son sang-froid avec ses enfants peut entraîner une culpabilité parentale importante. Et nous ne pouvons pas revenir en arrière et défaire ce que nous venons de faire.
La culpabilité parentale elle-même peut nous conduire à être des parents en retrait. Les parents qui se sentent coupables ont souvent du mal à demander des comptes à leurs enfants.
Il est important de réaliser que tous les parents font des choses qu'ils regrettent. Après tout, nous sommes tous humains. Alors, faites une pause et ne laissez pas la culpabilité de vos actions passées vous empêcher d'être un bon parent à l'avenir.
Choisissez vos batailles
Trop souvent, nos crises de colère sont le résultat d'un sentiment d'accablement et de frustration. Il est donc important de ne pas vous mettre dans une position où vous vous sentez chroniquement accablé en vous énervant pour chaque petite chose ennuyeuse que votre enfant fait.
Une façon de combattre ce phénomène est de réfléchir sérieusement à ce qui est le plus important. Appliquez et traitez ce que vous pouvez pour le moment et laissez le reste de côté.
our les enfants plus jeunes, il y a beaucoup de comportements quotidiens qui peuvent être frustrants. Nous savons tous que les enfants de cet âge sont désordonnés, bruyants et ont des crises de colère.
Pour les collégiens et les lycéens, il peut s'agir d'humeur, de comportement irresponsable ou de paroles en l'air.
Déterminez quelles sont les valeurs de votre famille et décidez de ce qu'il faut faire. Est-il important que votre enfant fasse ses devoirs, que sa chambre soit à peu près propre et qu'il soit respectueux ? Si c'est le cas, précisez vos attentes et ne vous préoccupez pas des autres problèmes pour le moment.
L'objectif est de faire en sorte que le désordre occasionnel, le roulement des yeux et la mauvaise humeur n'aient plus autant d'importance.
Présentez des excuses à votre enfant lorsque c'est nécessaire
L'un des plus beaux cadeaux que vous puissiez faire à votre enfant est de savoir reconnaître que vous avez fait quelque chose de mal et de vous excuser. Certains parents ont du mal à le faire, pensant qu'en agissant ainsi, ils abandonnent leur pouvoir ou font preuve de faiblesse.
Mais demandez-vous ce que vous voulez enseigner à votre enfant en matière de relations adultes. Nous voulons certainement enseigner à nos enfants l'importance des excuses lorsqu'ils ont fait du tort à quelqu'un. Il n'y a rien de plus puissant qu'un parent qui admet ses fautes et présente des excuses sincères.
Obtenez du soutien
Choisissez des amis ou des membres de votre famille en qui vous avez confiance et qui vous soutiendront tout au long de vos années de parentalité. Trouvez des parents qui partagent vos idées et à qui vous pouvez vous confier en toute confiance lorsque vous avez explosé et que vous vous sentez honteux ou coupable. Veillez à entretenir ces relations afin d'avoir une caisse de résonance (et de pouvoir leur rendre la pareille) lorsque vous êtes à bout de nerfs.
Conseil : ne confiez pas vos pires moments d'éducation à d'autres parents ou membres de la famille qui vous jugent ou qui se montrent consternés par votre erreur de jugement momentanée. Ils ne feraient que vous faire sentir plus mal.
Par ailleurs, de nombreuses organisations proposent des cours et un accompagnement parentaux. Profitez de ces ressources et apprenez de l'expérience de ceux qui sont déjà passés par là.
Soyez indulgent avec vous-même
Prenez soin de vous en étant indulgent envers vous-même. Les parents sont plus durs envers eux-mêmes. Cela est dû à des sentiments intenses d'amour et d'inquiétude pour nos enfants, ainsi qu'au désir de tout faire bien tout le temps.
Mais il n'existe pas de parent parfait qui fait tout bien, tout le temps. La plupart d'entre nous ont de la chance si nous parvenons à passer la journée en étant un parent "suffisamment bon".
Que vous perdiez votre sang-froid une fois ou vingt fois, reconnaissez simplement que vous avez fait une erreur et engagez-vous à faire mieux à l'avenir. Sachez que vous n'êtes pas parfait. Sachez que vous risquez de vous énerver à nouveau. Mais sachez aussi que vous n'êtes qu'un être humain et que vous pouvez vous améliorer.
Alors, pardonnez-vous et allez de l'avant avec l'objectif de commencer chaque jour en essayant de faire de votre mieux.
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