Lorsqu'il s'agit de parler de la confiance en soi chez les enfants et les adolescents, l'accent est généralement mis sur les filles, confrontées à de multiples attentes. Mais la confiance en soi des garçons est également menacée par les stéréotypes sexistes, les mêmes qui leur donnent peu d'occasions d'exprimer leurs sentiments. Il existe un mythe selon lequel les garçons ne sont pas aussi émotifs ou sensibles que les filles. Ce sont des perceptions erronées. Nous devons aussi être plus attentifs aux besoins de nos garçons.
Comment pouvons-nous aussi aider les garçons à prendre confiance en eux ? Nous examinons certains des défis auxquels sont confrontés les garçons et les conseils sur la façon de les relever.
L'école est souvent plus difficile pour les jeunes garçons
Les garçons sont souvent plus impulsifs et ont plus de mal à rester assis et à prêter attention que les filles. En outre, de nombreuses écoles ne sont pas conçues pour permettre de courtes pauses tout au long de la journée, ce qui aiderait tous les enfants. Lorsque les garçons ne peuvent pas s'asseoir et attendre leur tour et que l'effectif de la classe est trop grand, ils deviennent perturbateurs, ils crient la réponse. Et parce qu'ils perturbent, le fait qu'ils aient eu la bonne réponse ne compte pas. Ce qui compte, c'est qu'ils ont interrompu, et lorsqu'ils sont critiqués à plusieurs reprises à ce sujet, cela diminue leur estime de soi. Cela diminue également leur amour des études et de l'apprentissage.
Comment aider?
Félicitez-le. Si un enfant éprouve des difficultés à l'école, les enseignants devraient s'efforcer de trouver des occasions de le complimenter lorsqu'il fait quelque chose de bien, même si c'est une petite chose. Non seulement les compliments sincères rendent les enfants plus heureux et plus confiants à l'école, mais peuvent également contribuer à façonner leur comportement de manière positive.
Permettez-lui de développer des compétences différentes. Demandez-lui d'aider à la maison. Donnez-lui de nouvelles tâches comme de préparer son propre sandwich et observez comment il se débrouille, s'il fait preuve de créativité, de persévérance, d'organisation ou de soin pour ranger derrière lui. Valorisez la manière dont il s'acquitte de la tâche même si le résultat n'est pas parfait.
Une compétition constante
Les garçons sont contraints à une hiérarchie stricte dans laquelle ils se comparent impitoyablement aux autres garçons. Les garçons se demandent toujours : "Qui est le plus grand ? Qui est le plus rapide ? Qui est le plus fort ?" Et cela entraîne de véritables difficultés. Et si vous ne l'êtes pas ? Et si vous n'êtes pas athlétique ? C'est une énorme vulnérabilité pour les garçons.
Comment aider?
Il est important de souligner les qualités uniques de l'enfant. Les garçons doivent savoir que nous avons tous des capacités différentes et que nous grandissons et apprenons à des rythmes différents.
Sensibilisez votre enfant aux médias, qui dépeignent parfois les garçons de manière stéréotypée. Vous pouvez dire : "Tous les garçons ne sont pas comme ça. Certains garçons sont très doués pour le sport, d'autres moins".
Offrez des modèles plus variés en présentant des alternatives à la culture sportive comme des écrivains, des scientifiques, des chefs, des musiciens, des enseignants, etc. Soulignez les compétences différentes requises par ces professions. Montrez aux garçons qu'il existe des moyens différents et légitimes de valoriser leurs talents et de gagner le respect d'autres hommes et garçons.
On attend des garçons qu'ils soient "forts"
Aujourd'hui encore, les normes sociétales dictent souvent que les garçons ne sont pas censés pleurer. Ce que l'on apprend aux garçons, c'est que lorsqu'ils sont tristes ou contrariés, ils ne doivent pas être tristes mais se fâcher. Nous faisons quelques progrès, mais dans l'ensemble, la situation est toujours telle qu'à l'âge de 8 ans, un garçon doit apprendre à ne pas pleurer.
Nous demandons cela aux garçons juste à l'âge où ils développent la capacité d'avoir des émotions plus profondes. Plus tard, ces garçons devenus de jeunes hommes doivent apprendre à communiquer leurs pensées et leurs émotions sans avoir l'impression que c'est en quelque sorte une violation de leur masculinité.
Comment aider?
Laissez-les pleurer. Dîtes aux garçons qu'ils ne doivent pas avoir honte de leurs larmes - vous n'êtes pas gêné/e s'ils pleurent - et qu'exprimer ses sentiments ne signifie pas qu'ils sont faibles.
Les parents peuvent également valider la tristesse ou la colère de leurs garçons en les encourageant à parler de leurs émotions. L'heure du coucher peut être une excellente occasion de faire le point avec les jeunes enfants, et avec les adolescents.
Les parents doivent également soutenir les émotions de leurs garçons, leur dire qu'elles sont normales et que tout le monde en a. Les livres peuvent être utiles pour aider les enfants à s'exprimer et à comprendre que les sentiments tristes ou négatifs sont normaux et qu'il n'y a pas lieu d'en avoir honte.
Le père et les autres hommes dans la vie des garçons peuvent donner l'exemple de l'expression des émotions et montrer aux garçons comment ils gèrent les déceptions.
Taquineries ou brimades
L'intimidation n'est saine ni pour l'intimidateur ni pour la victime. Pour faire un bon mot, faire rire ses camarades de classe, il est facile de se moquer de celui qui court moins vite, rattrape moins la balle ou est juste plus petit que la moyenne. Un signe de faiblesse ou de simple différence chez les autres est considéré comme une possibilité de briller soit même.
Comment aider?
Encouragez les amitiés et les activités avec les filles. Jouer avec des filles et interagir avec elles à l'école et dans des activités mixtes peut réduire la compétitivité avec les autres garçons et donner aux garçons une chance de développer des intérêts qui ne sont pas traditionnellement masculins avec moins de crainte du ridicule.
Insistez sur l'empathie. Dès leur plus jeune âge, les parents peuvent encourager les garçons à être conscients de la façon dont les autres pensent et se sentent, et à tenir compte de ces sentiments.
Faites savoir aux garçons que le fait d'insulter les autres enfants en les traitant de faibles, de mauviettes ou pire n'est pas acceptable de leur part, ni de celle de leurs amis, et assurez-vous que les adultes de votre famille ne le font pas non plus.
Apprenez aux enfants à se défendre eux-mêmes. Même si les adultes doivent intervenir en cas d'intimidation, il faut apprendre aux enfants à essayer de gérer eux-mêmes ces situations. Les parents peuvent parler à l'avance à leurs fils de l'intimidation et faire des jeux de rôle sur les stratégies à adopter pour y faire face. Par exemple, il peut être utile de trouver quelques phrases qu'un enfant peut dire si quelqu'un le prend pour cible. Vous pouvez également établir ensemble une liste d'adultes ou d'amis vers lesquels il pourrait se tourner pour obtenir du soutien.
Comments