Qui n'a jamais connu la frustration de vouloir aller se coucher mais d'être confronté à un enfant ne voulant ou ne pouvant pas s'endormir? La pandémie n'a pas arrangé les choses, bien au contraire, créant avec elle de nouvelles angoisses à gérer.
Des changements de routine (comme le retour à l'école après de longues semaines de vacances) et une anxiété accrue entraînent des problèmes de comportement dans tous les domaines. Le sommeil ne fait pas exception.
Heureusement, il existe des stratégies éprouvées pour aider les enfants à apprendre à s'endormir dans leur propre lit et à rester endormis. Alors, que doivent faire les parents ? Tout d'abord, vous devez identifier le problème. Ensuite, vous pourrez chercher des solutions. Les mêmes principes peuvent être appliqués aux siestes, qui sont plus précieuses que jamais, étant donné le nombre de parents qui travaillent depuis la maison.
Parler à son enfant
Le simple fait de discuter avec un enfant des problèmes liés au sommeil est un bon point de départ. Essayez de comprendre ce qui se passe chez votre enfant. S'il est anxieux, est-ce lié à l'école, à des conflits avec des amis ou ses frères et soeurs ou à la séparation d'avec ses parents. Est-ce lié à la pandémie elle-même ? La peur qu'eux-mêmes ou leurs parents tombent malades ? En sachant tout cela, vous pourrez aider vos enfants.
Valider les peurs, encourager le courage
L'idée est de faire preuve d'empathie et de valider la peur de l'enfant. Commencez par dire : "Je comprends que tu aies peur et c'est un sentiment très difficile", puis encouragez le courage. Ainsi, un parent pourrait dire à son enfant qu'il comprend qu'il peut être très effrayant de dormir dans sa propre chambre, puis lui expliquer qu'il va s'entraîner à s'endormir par étapes pour surmonter cette inquiétude. Faites-lui savoir que vous êtes convaincu qu'il peut y arriver.
L'apprentissage du sommeil
Une fois que vous savez ce qui se passe avec votre enfant, vous pouvez utiliser des techniques comportementales pour l'aider à devenir autonome.
Destinée aux enfants plus âgés, cette méthode consiste à s'éloigner progressivement de l'enfant. Par exemple, si vous êtes allongé(e) dans le lit avec votre enfant, la première chose à faire est de vous installer sur une chaise à côté de lui, en vous tenant simplement la main. La prochaine étape pourrait être d'éloigner la chaise, puis de vous asseoir devant la porte pour vous éloigner davantage du lit. Les mesures à prendre dépendent de chaque cas particulier.
En fin de compte, votre objectif est d'arriver à un point où vous pouvez entrer, dire bonne nuit et quitter la pièce. Il est bien d'avoir une routine de sommeil où le parent entre, par exemple, pour lire une histoire à un jeune enfant ou faire un câlin à un enfant plus âgé, mais l'enfant ne doit pas dépendre de votre présence pour s'endormir.
Créer une routine
Un horaire de sommeil affiché avec une routine cohérente et prévisible aidera tout le monde, parents et enfants, à rester sur la bonne voie, du brossage des dents à l'extinction des feux, en passant par l'heure du réveil.
Les parents peuvent également utiliser les tableaux pour suivre les progrès et déceler des tendances. Si vous avez l'impression que votre enfant a plus de mal à s'endormir le dimanche que le vendredi, cela vous dit quelque chose et vous permet d'adapter votre discours ou votre routine.
Minimiser la dépendance, récompenser la bravoure
Certains enfants prennent l'habitude de bien s'endormir tout seuls, mais se réveillent au milieu de la nuit et vont dans la chambre de leurs parents.
La meilleure chose à faire lorsque cela se produit est de les ramener dans leur propre lit dès que possible. Nous ne voulons pas renforcer cette interaction et rendre plus probable le fait que l'enfant veuille revenir tous les soirs. Nous voulons minimiser la récompense qu'ils reçoivent de la chambre de leurs parents. Un système de récompense pour leur bravoure peut également être utilisé.
Instaurer une bonne hygiène du sommeil
Outre les techniques comportementales, il existe des moyens de créer un environnement propice au sommeil. L'idée est d'entraîner notre corps à se coucher et à se réveiller à la même heure chaque jour. Quelques méthodes pour se mettre à ce rythme :
Un bain chaud et apaisant. Il peut être utile de prendre un bain chaud une à deux heures avant de se coucher car cela augmente la température du corps, ce qui provoque une sensation de sommeil.
La méditation et les techniques de relaxation. Grâce à une musique apaisante et à une voix qui les guide, certaines applications aident les enfants à se détendre, qu'il s'agisse d'un "scan corporel", au cours duquel vous détendez votre corps en commençant par vos orteils, de la respiration ou de la visualisation. Tous ces exercices visent à réduire l'anxiété et à guider les enfants vers une détente suffisante pour s'endormir.
Casque anti-bruit. Certains enfants ont besoin d'un silence absolu pour s'endormir. Ils peuvent utiliser un casque anti-bruit souple ou des bouchons d'oreille afin de filtrer les bruits.
Des masques pour les yeux et des rideaux qui assombrissent la pièce. Ils peuvent contribuer à créer un environnement sombre, semblable à celui d'une grotte.
Une pièce fraîche. L'ajout d'un ventilateur permet également d'obtenir un bruit blanc apaisant.
Une couverture lestée. Il existe des preuves qu'une couverture lestée peut aider les enfants. Veillez simplement à ce qu'elle ne soit pas trop lourde ou trop chaude.
Éviter les exercices et l'excitation avant de se coucher. L'exercice augmente la température du corps, accélère le rythme cardiaque et stimule le système nerveux, ce qui n'est pas bon pour le sommeil.
Utiliser le lit uniquement pour dormir. Rappeler aux enfants de n'utilisez le lit que pour dormir, et non pour faire ses devoirs, manger ou regarder la télévision.
Quand il est temps d'évaluer
Si ces mesures échouent et que l'insomnie est réelle et chronique, il est temps de parler à votre pédiatre pour s'assurer que tout problème sous-jacent est correctement traité. Il peut s'agir d'asthme ou d'apnée du sommeil. Les effets secondaires de médicaments peuvent également en être la cause.
Comments